Journée de la maréchalerie 2020 : entre tradition et innovation


27.02.20 - À l’occasion de la Journée de la maréchalerie, quelque 130 maréchales-ferrantes et maréchaux-ferrants venus de toute la Suisse se sont réunis le 22 février 2020 au Centre Équestre National.



À l’occasion de la Journée de la maréchalerie, quelque 130 maréchales-ferrantes et maréchaux-ferrants venus de toute la Suisse se sont réunis le 22 février 2020 au Centre Équestre National (CEN) de Berne. Formation continue et échange d’idées sont au centre de cette manifestation traditionnelle.

Peter Wäfler, de Farriertec Suisse, a décrit le programme de la Journée de la maréchalerie de cette année comme « un mélange de tradition et d’innovation ». Le groupe de travail sur la Journée de la maréchalerie, pour la première fois sous la houlette de Michel Meister, avait à nouveau élaboré un programme livrant les nouvelles tendances et connaissances en matière de formation continue et de mise en valeur de la maréchalerie.

Les défauts d’aplomb et leurs conséquences
Marc Oertly, vétérinaire, a commencé son exposé en parlant de sa fascination pour la ferrure. Sur les sabots, on s’attache en premier lieu à résoudre les problèmes, alors qu’une grande partie du travail du vétérinaire consiste à lutter contre les symptômes. Il a notamment acquis son expérience en tant que cavalier de saut d’obstacles et de vétérinaire des équipes de cavaliers de saut d’obstacles des Pays-Bas et du Qatar. Une bonne ferrure peut réduire jusqu’à 50 % les injections dans l’articulation du pied. Il a ensuite illustré comment un défaut d’aplomb peut être décelé sans radiographie, avec simplement six caractéristiques : équilibre du sabot, point de bascule, angle palmaire, talon, épaisseur de la sole et équilibre médio-latéral. Il a finalement montré sur des études de cas comment des chevaux boiteux, dont la valeur marchande atteint plusieurs millions de dollars, avaient pu recommencer à sauter uniquement grâce à des ferrures appropriées.

La numérisation de la maréchalerie
Frank van Sleen a présenté l’appareil de mesure numérique pour sabot « Black » de l’entreprise néerlandaise Werkman, un outil permettant de mesurer les sabots avec précision. Il est composé d’une tablette, de deux capteurs et d’une télécommande. Fixés aux sabots, les capteurs mesurent l’enchaînement des mouvements au pas ou au trot. Les résultats des mesures donnent des indications concernant les corrections à apporter à la ferrure. L’Autrichien Hannes Hofer a parlé de ses expériences avec « Werkman Black ». Son message : l’appareil de mesure facilite le travail, pour le plus grand bien de l’animal, et il améliore sa réputation auprès de la clientèle. L’après-midi, Hannes Hofer a offert une présentation de la ferrure avec l’aide des données de mesures de Black dans le local de soin du CEN. Grâce au film diffusé dans la salle de cours théoriques située au dernier étage, les participants à la conférence ont pu, cette année encore, suivre le travail sur le terrain en direct et au plus près.

Des modifications simples
Pour terminer, le maître maréchal-ferrant Philipp Bühler a montré comment il effectue des modifications simples du fer dans son travail de maréchalerie quotidien. Remodeler le fer, tirer et renforcer les pinçons, agrandir et élargir le fer, perforer à chaud les mortaises à crampon : ce ne sont que quelques-unes des mesures l’aidant à adapter le fer à aux besoins du cheval lorsqu’il travaille sur le terrain.

Place du marché avec présentation de produits
Les fabricants, fournisseurs et sponsors ont présenté leurs gammes de produits sur la place du marché, une occasion bienvenue pour les participants d’échanger leurs expériences et leurs idées. À cet égard également, la Journée de la maréchalerie a de nouveau proposé une formation continue largement étayée.

Retour à la liste